Pour jouer du didgeridoo le musicien fait vibrer ses lèvres comme pour un cor de chasse ou une trompette, avec cependant une tension moins forte des muscles labiaux. Une des particularités du didgeridoo, réside dans le fait que la plupart des joueurs utilisent la technique dite du « souffle continu » ou respiration circulaire. Celle-ci permet de maintenir un souffle d'air constant permettant de jouer sans s'arrêter, même lors de l'inspiration.
Le son de base, le bourdon, est produit par une vibration monotone des lèvres sur l'embouchure. Pour créer des mélodies, il existe cinq sortes de variations à partir du bourdon :
* De légères variations du débit d'air, qui abaissent ou augmentent la hauteur de la note du bourdon.
* L'amplification d'harmoniques présentes dans le bourdon, à partir de mouvements des lèvres et surtout de la langue. Cet aspect rapproche le didgeridoo d'autres instruments à harmoniques buccales comme l'arc à bouche et la guimbarde. Le chant diphonique fonctionne également selon le même principe.
* La variation du volume d'air dans les joues ou des poussées du diaphragme, qui permet des accentuations rythmiques.
* Les vocalises qui viennent se superposer au bourdon, et qui imitent souvent des cris d'animaux, dans le jeu aborigène. Le joueur peut aussi chanter dans le didgeridoo.
* Le quintoiement (ou survibration ou hoot) qui s'obtient par un pincement des lèvres, de manière à souffler comme dans une trompette et qui produit un son de corne de brume proche d'une octave plus aiguë que le bourdon de base. En augmentant encore la tension des lèvres, il est possible d'obtenir d'autres survibrations plus aiguës, comme pour un cor de chasse.
Dans les régions où il est culturellement représenté, Le didgeridoo accompagne le plus souvent le chant et le jeu des claves, jouées par un ou plusieurs autres musiciens. C'est un instrument réservé aux cérémonies et aux festivités.